Cépages

Le Château de Saint-Louis compte 11 cépages, 7 rouges et 4 blanc, dont une grande majorité de cépages rouges emblématiques de l’AOP Corbières et Corbières-Boutenac.

Carignan, l’âme de Boutenac

Le carignan fait depuis toujours la typicité des vins des Corbières. Il est à l’image des paysages de ce massif : rocailleux, taillés à coup de serpe. Excessif. Et exigeant.
D’origine espagnole, introduit en France au 12ème siècle, surnommé bois dur en raison de ses rameaux très lignifiés, le carignan est planté sur les coteaux depuis près de 200 ans : le ceps noueux, tortueux, aux larges feuilles épaisses et brillantes, affectionnent les sols peu fertiles et maigres, les zones sèches et arides. C’est un véritable chameau ne craignant pas la sécheresse.
Et le plan vieillit bien, jusqu’à plus de 100 ans, contrairement à la plupart des cépages.

Cépage clef de l’appellation Corbières Boutenac, sa proportion est comprise entre 30% minimum et 50% maximum de l’encépagement, et les vignes doivent être âgées d’au moins neuf ans. Les raisins doivent etre récoltés manuellement et transportés entiers jusqu’aux lieux de vinification pour pérenniser la macération carbonique. Les meilleures expressions de Boutenac donnent des vins aromatiques, avec des notes de fruits noirs, de prune et de garrigue qui évoluent sur un caractère minéral.
Il offre une forte aptitude au vieillissement, avec de la fraîcheur et une bonne acidité.
Il marque le profil et la structure des vins de Corbières-Boutenac, et leur donne son accent et un peu de son ame !

 

Grenache, l’intense

A la base de la plupart des appellations méridionales, le grenache est l’un des grands cépages de la Méditerranéenne ! D’origine ibérique, il vient de l’Aragon qui étendait alors son royaume du Roussillon à la Sardaigne. Il a été largement implanté ces dernières années surtout pour son potentiel alcoogène, qui marquent les vins méditerranéens.
Délicat, plus précoce que le carignan, il est comme lui très résistant à la sécheresse, s’accommodant bien des terroirs les plus pauvres et caillouteux et les galets roulets. Il ne supporte pas l’erreur, tant au niveau de la production que de la vinification ou de l’élevage. Le raisin, riche en sucre, donne des vins d’une bonne intensité aromatique, il leur apporte de l’ampleur et du fruité. C’est un excellent cépage d’assemblage qui associe le gras, le volume et l’équilibre des tannins.

Syrah, le secrète

Certains ampélographiques situent ses origines en Iran, d’où son nom lié à la ville de Shiraz. Les légendes veulent aussi que ce soit un chevalier qui l’ait rapporté des Croisades ou qu’elle ait été introduite au 3ème siècle en Gaule, venant de Syracuse dans les sacoches de légionnaires romains. Elle pourrait encore venir de l’ile de Syrah, une des Cyclades . Les plus prosaïques affirment qu’elle est née dans la région du Rhône, du coté de Tain-l’Hermitage ou du Dauphiné. Et c’est vrai qu’elle a pris là de belles couleurs avant d’essaimer dans tout le sud-est de la France. Appréciée pour ses qualités aromatiques, la syrah apporte un savoureux complément au carignan. Dans l’assemblage des vins de Boutenac elle est à la fois fruitée avec des notes de tapenade et de fruits secs et d’une matière fine et souple. Elle représente 30% maximum de l’encépagement.

Mourvèdre, l’accent parfumé

Appelé autrefois « espar », le mourvèdre, lui aussi d’origine espagnole, est présent dans les vignobles de Provence depuis la fin du Moyen-Age. La qualité et la richesse de ses tanins, son pouvoir antioxydant associés à un fort potentiel aromatique, en font un cépage qui apporte structure et complexité dans les assemblages et a une belle aptitude au vieillissement.
C’est l’un des cépages les plus tarifs des Corbières. Son implantation est privilégiée sur les zones chaudes et bénéfiçiant d’une influence maritime.